Graffiti Art Magazine #56 | Juin 2021
Le Street Art croise les doigts…
ÉDITO #56 | Juin 2021
Les lieux culturels, les festivals, les foires d’art urbain et les galeries reprennent progressivement leur droit… La convivialité retrouvée efface l’isolement trop souvent subi. Les nouvelles rencontres entre street artistes et fans se multiplient à l’ombre de nouvelles fresques. L’odeur des aérosols et des peintures sent bon le Street Art décomplexé. Bienvenue liberté chérie ! Bienvenue insouciance désirée !
Avides de légèreté après une période si atypique, nous explorons les relations intimes entre le Street Art et la bande dessinée, et leurs ressorts qui nous rendent si accros au Graffiti et aux Comics.
Vers de nouveaux horizons
Avides d’autres horizons, nous partons à la découverte de la scène Street Art de Montréal et découvrons des quartiers et des fresques qui méritent le voyage… Mais comme voyager au long cours pour peindre ou découvrir des fresques restera certainement délicat pour un certain temps, les street artistes et les fans se replieront sur des scènes locales. Explorons deux destinations faciles d’accès : Street Art Fest Grenoble-Alpes (FR), festival aux 200 fresques et Street Art City à Lurcy-Lévis dans l’Allier (FR), où plus d’une centaine d’artistes ont investi un ancien centre de formation.
Le Street Art comme un révélateur du monde
Nous avons aussi voulu appréhender différentes perceptions de la réalité proposées par les artistes mis en avant dans cette édition. En effet, si Nychos analyse les êtres vivants et les dissèque avec une précision chirurgicale, Leon Keer, lui, sème le trouble, joue avec nos sens et fait d’un dessin un objet… Allons également à la rencontre de Lor-K, qui transforme les déchets de nos sociétés en œuvres d’art de rue, et de Mateo, qui adopte une démarche équivalente de transformation de la matière tout en questionnant nos identités culturelles. BK Foxx, quant à elle, capte des instants, crée des émotions et métamorphose des murs en scènes de vie à faire pâlir de jalousie les mémoires de nos smartphones. Dans un autre style, Mikael B développe une narration abstraite qui invite le public dans son imaginaire intérieur.
Le Street Art pour révéler le monde !